Gourmet & Glouton, c’est l’histoire de tous ces Auvergnats rejoignant la capitale pour leur fortune. 

Nous sommes ravis de vous présenter notre dernier article publié dans le magazine Auvernha, le numéro 14, qui met en lumière notre établissement unique à Chaudes-Aigues. Dans ce numéro, vous découvrirez l’histoire fascinante de Gourmet & Glouton, un lieu où la gastronomie se mêle à l’art du tatouage, le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale. 

Cet article retrace notre parcours, notre passion pour la cuisine canaille et l’envie de créer un espace de partage et de rencontre. Que vous soyez un habitué ou un nouveau visiteur, nous vous invitons à plonger dans cet univers où chaque plat est une invitation à la découverte et où chaque tatouage raconte une histoire. 


TERRE ! SAVEURS / GOURMET & GLOUTON 

Si nous ne manquons jamais une occasion d’aller à Chaudes-Aigues, nous avons désormais une nouvelle bonne raison. Ouvert le 1er juin dernier, un établissement pour le moins singulier anime les ruelles du village : Gourmet & Glouton. Une adresse hybride où le charme des salons de thé se mêle à l’authenticité des brasseries et à l’esthétisme du tatouage. Née de l’imaginaire de Stéphane Chaudesaigues, tatoueur mondialement connu, cette cantine canaille est un véritable voyage dans le temps où joie de vivre rime avec gastronomie. 

Texte Photos  

Mathilde Forgereau Nicolas Anglade 

TERRE ! SAVEURS / GOURMET & GLOUTON

Vieille canaille 

Alors que nous nous frayons un chemin dans l’ombre de la petite rue Notre-Dame-d’Août, rasant les murs en pierre en cette journée caniculaire, notre regard se pose sur une imposante devanture rouge. Là, inscrite en lettres d’or, brille l’enseigne « Gourmet & Glouton, Salon de thé, Cantine canaille, Atelier de tatouage ». Il n’en fallut pas plus pour attirer notre attention. Intrigués, nous pénétrons dans le mystérieux établissement, accueillis à bras ouverts et tout de tatouages vêtus par Stéphane Chaudesaigues. Un nom qui ne manque pas de faire sourire tant il semble porté sur mesure ! Car c’est bien à Chaudes-Aigues, mythique village du même nom, que Stéphane a regagné ses pénates avec son épouse Cécile il y a 13 ans. Fondateur du renommé festival de tatouage le Cantal Ink et tatoueur de profession, cet homme ici connu comme le loup blanc a ajouté le 1er juin dernier une nouvelle corde à son arc : la restauration. À la fois brasserie et salon de thé, café-concert et studio de tatouage, Gourmet & Glouton est une adresse des plus insolites à l’image de la créativité débordante de son propriétaire. « Je souhaitais avoir un lieu de vie où créer les événements qu’on veut, recevoir les gens qu’on aime, faire des rencontres…», décrit-il. Dans ce décor inspiré des brasseries parisiennes, le temps semble suspendu. Cartes à l’ardoise, affiches vintage et autres curiosités… Notre regard ne peut s’empêcher de s’arrêter sur chaque objet soigneusement disposé. « Ce réverbère vient de la Place de la Bastille ! Il en a vu ! », s’exclame le collectionneur, nous surprenant en pleine contemplation face à cet imposant mobilier qui trône dans la salle. Hommage à tous nos ancêtres, chaque détail est un clin d’œil au siècle passé. « Nous avons porté ce projet comme un scénario, un poème, une peinture, un chef-d’œuvre ! », s’exclame-t-il. L’histoire de Gourmet & Glouton, c’est l’histoire de tous ces Auvergnats rejoignant la capitale pour leur fortune. L’un, Gourmet, partait à Paris à la recherche d’une vie meilleure tandis que l’autre, Glouton, restait à la ferme, laquelle alimentait la brasserie de son frère. « C’est ce qui s’est passé dans nos familles. Mes arrière-grands-pères et grand-mère tenaient des bistrots. C’est ainsi que, quatre générations plus tard, je reviens sur ce territoire avec l’ambition de ramener au pays un peu de cette richesse parisienne, celle qui faisait rêver et portait tous les espoirs », raconte Stéphane, un brin ému. Comme tous ces Auvergnats immigrés loin de leur pays, lui aussi ne rêvait que d’une chose : revenir à Chaudes-Aigues. Mettant son désir à exécution, le tatoueur rachète l’immeuble qui s’effondrait et rebâtit alors les murs et l’histoire familiale. « Le lieu, le nom… C’est identitaire, comme une forme d’inconscient transgénérationnel. Je pense qu’il fallait que je revienne pour ma famille et pour moi », médite-t-il. 

Unique en son genre, cette adresse ne passe pas inaperçue. Pour son cadre, vous l’aurez compris, mais aussi pour sa fameuse cuisine canaille. Truffade, aligot, chou farci, pot-au-feu, viande d’Aubrac… Autant de bons petits plats qui nous régalent autant qu’ils nous réchauffent. Cuisinée avec le cœur, celle que l’on nommait cuisine canaille (signifiant à l’origine « cuisine de chien », préparée avec les moyens du bord) rappelle les cantines ouvrières. Emblème de la cuisine populaire, ces recettes simples incarnent aujourd’hui un retour à l’authenticité et à la convivialité. Au temps où l’on aimait se retrouver autour de bons plats mijotés. « Les assiettes reviennent toujours vides ! », s’étonne encore Loïc, le manager, tout droit venu d’Avignon. « C’est une autre façon de travailler ici. Les gens viennent pour manger, de l’entrée au digestif ! Ça fait 15 ans que je n’avais pas vu ça, ça fait plaisir ! », s’exclame-t-il avec son accent chantant. De belles et grandes tablées, une ambiance festive et chaleureuse, des petits plats aussi gourmets que gloutons… Que demander de plus ? « Je voulais également développer un pôle culturel et artistique au village avec des expositions, de la musique et du théâtre », décrit Stéphane. Véritable lieu de rencontre et de partage, l’établissement est la scène de nombreux événements. Jazz and blues, swing and rock… Le restaurant voit défiler de nombreux artistes ! Mais lorsque la salle bat son plein, le petit salon bleu offre un doux refuge à ceux qui chercheraient plus de calme et de sérénité. « Le but est que les gens se sentent chez eux dans un lieu hors norme et un peu fou », déclare notre hôte en nous menant à l’étage. À peine entrés dans ce boudoir Belle Époque arrangé de fauteuils de velours, sculptures et tables en marbre, la voix pénétrante de Léonard Cohen nous enveloppe. Nous n’avons qu’une envie : nous délecter d’une tasse de thé accompagnée d’une douceur dans l’atmosphère enchanteresse de ce petit cocon… 

De fil en aiguille 

Si nous allions de surprise en surprise, celle-ci ne manque pas son effet. Au-dessus de la salle du restaurant se niche la tanière de notre hôte : l’atelier de tatouage. « En installant mon studio ici, je souhaitais enrichir ce lieu d’une culture qui est la mienne », décrit Stéphane, dévoilant sa pièce au milieu de laquelle siège un sublime fauteuil de barbier des années 1940. Des projets plein la tête, le tatoueur prévoit déjà de déménager son studio au deuxième étage afin d’ouvrir ici une seconde salle de restaurant et un salon. Mais la priorité pour l’heure : survivre à l’hiver rigoureux. Quand arrive le froid de novembre, les rues se désertent, les restaurants plient boutique. « C’est un cercle vicieux : les gens pensent qu’il n’y a personne en hiver et sont habitués à ce que tout soit fermé. Mais nous ne sommes pas n’importe où », affirme notre hôte, convaincu du potentiel de ce village aux eaux les plus chaudes d’Europe. Alors si l’envie vous prenait d’aller roder du côté de Chaudes-Aigues, peut-être trouverez-vous refuge là où les clameurs et les rires fendent la brise, là où la bonne humeur de notre cher Gourmet se mêle délicieusement aux petits plats de notre bon Glouton. 

Grand collectionneur, Stéphane prête une attention toute particulière à chaque détail. 

L’ENCRE DANS LA PEAU 

Mondialement reconnu pour son incroyable talent, nombreux sont ceux à être passés sous les aiguilles de Stéphane Chaudesaigues. Il faut dire que le tatoueur a l’encre qui coule dans les veines. « J’ai grandi entouré d’hommes tatoués. Enfant, c’était comme un costume de super-héros pour moi », confie-t-il. À l’heure où la profession était encore montrée du doigt et ne comptait qu’une centaine de tatoueurs, Stéphane a marqué de son sceau son temps et les peaux, lui valant d’être auréolé artiste tatoueur de l’année aux États-Unis par la National Tattoo Association en 1995 ! 

Après 40 ans d’exercice et une trentaine d’affaires, notamment à Versailles, en Avignon et dans le sud-est, il est aujourd’hui un acteur majeur du tatouage en France. Spécialisé dans le portrait et le réalisme, il transcende les frontières techniques et artistiques et fait naître de ses mains de véritables œuvres d’art. Son studio Graphicaderme, ouvert à Chaudes-Aigues en 2013, voit défiler des artistes du monde entier. Sans compter le mythique festival Cantal Ink qui réunissait près de 10 000 visiteurs chaque année. Placé sous le signe de l’échange et de l’apprentissage, son atelier relocalisé au sein de Gourmet & Glouton est également le foyer de séminaires professionnels réunissant des célébrités des quatre coins du globe. L’occasion de transmettre sa passion, tout comme Stéphane a su la léguer à ses trois enfants Steven, Wesley et Tamara. La légende raconte même que notre tatoueur envisagerait de relancer le festival Cantal Ink… 

LA TARTE AUX MYRTILLES 

Nous connaissons tous la tarte aux myrtilles, bien-aimée de nos contrées. Mais ça, c’était avant. Avant d’avoir goûté la renversante tarte aux myrtilles de Cécile dont la recette lui vient tout droit de ses montagnes, les Alpes suisses. Héritée d’une femme chère à son cœur, qui lui a dévoilé ses secrets lorsqu’elle était enfant, cette incroyable recette fait aujourd’hui le succès de Gourmet & Glouton. 

INGRÉDIENTS 

• 300 g de myrtilles 

• 80 g de beurre  

• 160 g de farine  

• 60 g de sucre 

• 1 œuf  

• 1/2 c. c de cannelle  

• 1/2 cuillère à café de sel  

• 80 g de crème fraîche  

• 60 g de sucre  

• 2 œufs 

PRÉPARATION 

1. Préparer la pâte sablée en travaillant l’œuf entier avec le sucre et le sel. 

2. Ajouter la farine en bloc, la cannelle et le beurre pour obtenir une pâte. 

3. Laisser reposer au frais pendant une heure. 

4. Étaler la pâte et la foncer dans un moule beurré. 

5. Précuire à blanc pendant 25 minutes à 180°C. 

6. Cuire les myrtilles avec le sucre pendant 5 minutes, puis les égoutter. 

7. Pendant ce temps, préparer la crème à flan en mélangeant les deux œufs, le sucre et la crème. 

8. Garnir le fond de tarte avec les myrtilles. 

9. Verser la crème à flan. 

10. Terminer la cuisson au four doux pendant 20 minutes à 150°C. 

11. Dégustez la tarte aux myrtilles une fois refroidie, accompagnée d’une double crème en provenance de Gruyère ou d’une chantilly maison.

Gourmet & Glouton, c’est l’histoire de tous ces Auvergnats rejoignant la capitale pour leur fortune. 

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Une naissance enracinée dans la terre de l’Aubrac

Il y a des projets qui naissent ailleurs… et d’autres qui naissent ici, à Chaudes-Aigues, dans le Cantal. BRACO fait partie de ces aventures profondément locales que nous suivons avec admiration chez Gourmet & Glouton.

Derrière cette marque se cache un enfant du pays, que nous avons vu grandir entre les rues de la ville aux eaux thermales et les paysages puissants de l’Aubrac. De cet enracinement est née BRACO : une marque textile qui incarne l’âme du territoire – authentique, forte, élégante sans ostentation.

L’Aubrac : un territoire de caractère

L’Aubrac n’est pas un simple décor. C’est une force. Une matière. Une école de rigueur et de beauté brute. Plateau volcanique sculpté par le vent, les éléments, et les saisons, il inspire profondément l’univers BRACO.

Dans chaque pièce conçue par la marque, on retrouve :

  • La puissance du volcan : des matières robustes, durables, pensées pour durer.
  • La sobriété auvergnate : des lignes pures, une esthétique maîtrisée, sans surenchère.
  • L’élégance paysanne : un équilibre entre modernité et mémoire, raffinement et utilité.

Ce sont des vêtements à l’image du territoire qui les a inspirés : forts, discrets, sincères.

Gourmet & Glouton : une maison locale qui partage les valeurs de BRACO

À Gourmet & Glouton, nous avons à cœur de défendre ce qui fait sens, ici, chez nous à Chaudes-Aigues. C’est donc tout naturellement que nous avons choisi de revêtir les tabliers BRACO pour notre personnel.

Sobres, fluides, résistants, ils accompagnent nos gestes du quotidien, en salle comme en cuisine. Un choix fonctionnel, bien sûr — mais aussi symbolique.

Car porter BRACO, c’est aussi rappeler d’où nous venons. C’est affirmer une certaine idée du travail, du soin apporté aux choses simples, de l’exigence dans la matière et le détail. C’est une manière discrète, mais sincère, d’exprimer notre soutien à une marque qui, comme nous, célèbre l’Aubrac avec humilité et fierté.

Un projet local au rayonnement grandissant

Aujourd’hui, BRACO continue son chemin. La marque se développe, attire, séduit par son exigence esthétique et son enracinement territorial fort.

Depuis Chaudes-Aigues, elle trace sa route, avec la même rigueur que les troupeaux qui montent à l’estive, et la même patience que ceux qui sculptent le bois ou le cuir. Car BRACO n’est pas là pour courir après les tendances : elle s’inscrit dans le temps long, celui des saisons, des gestes répétés, des engagements durables.

Pour en savoir plus

👉 Découvrez l’univers de BRACO : https://bracostore.fr

Conclusion

Il n’est pas besoin d’en faire trop pour affirmer un soutien. Parfois, un tablier suffit. Chez Gourmet & Glouton, nous avons choisi BRACO non pas parce que c’est une mode — mais parce que c’est une évidence. Parce qu’un enfant du pays a osé, créé, lancé une marque à son image : forte, locale, durable. Et parce que l’Aubrac mérite que l’on fasse corps avec lui jusque dans les détails de notre quotidien.

Une pause familiale le mercredi… et une belle assiette le reste de la semaine !

Chez Gourmet & Glouton, nous aimons autant mijoter des bons petits plats que partager de vrais moments avec ceux qui nous sont chers. Et puisque l’automne apporte avec lui son lot de nouvelles habitudes – les feuilles qui craquent sous les pas, les pulls qui réapparaissent, et les soupes qui fument dans les bols – nous avons décidé d’en instaurer une nouvelle à notre manière : le mercredi, ce sera jour de pause pour nous.

Ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas d’un caprice façon starlette de cinéma ni d’une retraite spirituelle dans un monastère tibétain. Simplement, une journée pour respirer, profiter de nos proches, et revenir encore plus motivés derrière nos fourneaux.

Pourquoi le mercredi ?

Certains diront : « Mais pourquoi le mercredi ? ». Eh bien, la réponse est simple : parce que le mercredi, c’est le jour des enfants ! Et pour nous, c’est l’occasion rêvée de les retrouver autour d’une table, d’un goûter maison ou d’une balade en forêt. En prenant cette pause, nous pouvons savourer à notre tour ces instants précieux en famille, sans tablier ni carnet de commandes.

Et puis, avouons-le : un restaurant qui respire la convivialité se doit aussi de garder un peu de temps pour ses propres petits gourmands à la maison.

Un jour de pause… mais six jours de plaisir

Rassurez-vous : du jeudi au mardi inclus, nous restons aux fourneaux pour vous préparer de quoi réchauffer vos cœurs et vos estomacs. L’automne est une saison qui nous inspire : les champignons cueillis dans les forêts environnantes, les viandes d’Aubrac qui mijotent doucement, les veloutés qui vous enveloppent comme un plaid, et bien sûr les desserts qui rappellent les goûters chez mamie.

Vous nous connaissez : pas de chichi, pas de tralala. Chez nous, on préfère un bon aligot fumant ou une tarte aux myrtilles généreuse à une assiette trop apprêtée qu’on n’ose même pas toucher. Ici, on mange, on savoure, on rit et on partage.

L’esprit de famille, dans l’assiette comme en salle

Prendre notre mercredi, c’est finalement prolonger ce que nous aimons déjà partager avec vous : l’esprit de famille. Quand vous poussez la porte de Gourmet & Glouton, vous n’êtes pas de simples clients. Vous êtes nos invités, ceux avec qui nous échangeons des sourires, des anecdotes, des souvenirs de vacances ou des bons plans de balades dans la région.

Alors oui, il nous fallait un jour rien qu’à nous pour nourrir aussi notre famille à la maison. Mais soyez certains que cette énergie se retrouve dans chaque assiette servie dès le lendemain.

L’automne, saison des retrouvailles gourmandes

L’automne, c’est aussi la saison où l’on aime ralentir, profiter d’un déjeuner qui réchauffe ou d’un dîner qui rassemble. Chez nous, c’est la promesse de plats simples mais généreux, inspirés de la tradition auvergnate :

  • Les champignons, qu’ils soient poêlés, en omelette ou en tourte.
  • Les viandes du terroir, tendres et mijotées.
  • Les desserts de saison : tarte aux pommes, crumbles ou douceurs chocolatées.

De quoi faire de chaque repas une petite fête, même quand le ciel s’assombrit tôt dans l’après-midi.

Une invitation… à revenir encore plus souvent

Alors, pensez-y : le mercredi, laissez-nous filer discrètement profiter d’un moment en famille. Mais du jeudi au mardi, comptez sur nous pour dresser la table, ouvrir nos portes et vous accueillir comme si vous étiez chez vous.

Si vous êtes de passage à ChaudesAigues, ou si vous êtes un habitué qui connaît déjà nos coins préférés de l’Aubrac, sachez que nous serons là pour vous régaler. Et si jamais vous nous cherchez un mercredi… inutile de tambouriner à la porte. Reposez-vous aussi, prenez le temps d’une balade automnale, et revenez le lendemain : les plats n’en seront que meilleurs.

En résumé

  • Mercredi : repos pour l’équipe, moments précieux avec les enfants, et remerciements aux casseroles qui respirent.
  • Du jeudi au mardi : service complet, plats d’automne, desserts maison et accueil chaleureux.

Chez Gourmet & Glouton, nous croyons que la convivialité, ça se cultive aussi dans les moments de pause. Et c’est justement parce que nous prenons soin de nos mercredis que nous pouvons mettre encore plus de cœur dans votre assiette le reste de la semaine.

Alors, à très vite autour d’un velouté de champignons, d’un aligot maison, ou d’un dessert réconfortant qui sent bon la saison. Après tout, l’automne est fait pour ça : savourer, partager et se retrouver.


📍 Gourmet & Glouton – Restaurant, glacier, salon de thé
8 rue Notre-Dame d’Août – 15110 ChaudesAigues
📞 04.71.20.20.00
🌐 www.gourmet-glouton.fr

On pourrait croire que la cuisine et le tatouage appartiennent à deux mondes éloignés. Et pourtant, lorsqu’on remonte l’histoire des plats canailles et celle du tatouage en France, on s’aperçoit qu’ils partagent une même trajectoire : tous deux sont nés dans les classes populaires, ont longtemps été méprisés par les élites, avant de trouver aujourd’hui une reconnaissance et un attachement sincère. Chez Gourmet & Glouton, au cœur de ChaudesAigues, cette filiation entre cuisine canaille et mémoire tatouée nous parle particulièrement.

Les plats canailles : une cuisine du peuple

Parler de cuisine canaille, c’est revenir à l’essence même de la gastronomie française. Ces plats ne cherchent pas à impressionner : ils rassasient, réconfortent et rassemblent. Ils se composent souvent de morceaux dits « modestes » – tête de veau, tripes, andouillette, joue de porc, rognons, joues de bœuf – qui demandent un vrai savoir-faire pour se transformer en mets généreux et savoureux.

Ces recettes viennent des campagnes, des auberges et des bistrots. Elles ont nourri pendant des siècles des générations de travailleurs, d’ouvriers, d’artisans, de bougnats montés à Paris ou de paysans restés sur leurs terres. Loin des dorures et des nappes amidonnées, les plats canailles racontent la vérité d’un terroir et l’ingéniosité d’une cuisine qui sait magnifier les produits les plus simples.

Aujourd’hui, on les redécouvre avec gourmandise. Dans une époque saturée d’images et de sophistication, leur authenticité séduit à nouveau. Car derrière chaque plat canaille, il y a une histoire de transmission, une mémoire familiale et collective qui ressurgit à chaque bouchée.

Le tatouage : l’encre des classes populaires

De son côté, le tatouage a suivi une route parallèle. Importé par les marins au contact de civilisations lointaines, adopté ensuite par les bagnards et les soldats, il a longtemps été l’apanage des marges. Comme les plats canailles, il a été regardé avec mépris par les élites, qui y voyaient un signe d’infamie, d’appartenance à un milieu jugé vulgaire ou dangereux.

Et pourtant, pour ceux qui portaient ces marques, le tatouage était bien plus qu’un simple dessin. Il était une mémoire inscrite dans la peau : souvenir d’un amour perdu, trace d’un voyage, revendication d’une identité, cri de liberté. Exactement comme un plat canaille peut raconter la rudesse d’une vie ouvrière ou la convivialité d’une table familiale, le tatouage raconte une histoire de chair et de vécu.

Au XIXᵉ siècle, les criminologues cataloguaient les tatouages comme s’ils étaient des stigmates sociaux, mais ils oubliaient qu’ils étaient surtout des morceaux de vie. De la même façon, les élites gastronomiques méprisaient la tête de veau ou les rognons, ignorant qu’ils représentaient pour d’autres un réconfort, une chaleur, une part de leur identité collective.

Les Apaches de Paris : l’esprit canaille incarné

À la Belle Époque, une figure cristallise ce lien entre tatouage, plats canailles et culture populaire : les Apaches de Paris. Ces jeunes voyous des faubourgs parisiens arboraient fièrement leurs tatouages, hérités des marins, des soldats ou des bagnards, comme signes d’appartenance et de défi à l’ordre établi. Ils parlaient un argot haut en couleur, vivaient dans les quartiers ouvriers et se retrouvaient dans les bouillons et les bistrots où l’on servait des plats canailles – tête de veau, rognons, abats mijotés.

Tout, chez eux, transpirait l’esprit canaille : une défiance face aux élites, une affirmation de soi à travers le tatouage, une convivialité brute autour de la table. Le terme même de « canaille », qui qualifie aujourd’hui ces plats populaires, faisait alors référence à ce peuple rugueux et libre, ces bandes qui inspiraient autant la peur que la fascination. Les Apaches sont devenus, malgré eux, une icône de ce Paris populaire, rebelle et insolent – un Paris où la cuisine et l’encre racontaient la même histoire : celle des marges, de la rue et du peuple.

Une reconnaissance tardive mais sincère

Avec le temps, l’un comme l’autre ont conquis leur place. Aujourd’hui, les joues de bœuf mijotées ou les rognonstrouvent leur place à la carte de restaurants étoilés et des plus grands chefs, qui revendiquent une cuisine de tradition et de goût. Ils ne sont plus perçus comme de simples nourritures de nécessité, mais comme des plats emblématiques de la générosité française.

De la même manière, le tatouage est sorti des marges pour devenir un artisanat respecté. Il ne se limite plus aux marins ou aux marginaux : il touche toutes les générations et tous les milieux sociaux. Le geste du tatoueur, comme celui du cuisinier, demande une précision absolue, une maîtrise patiente et un profond respect du support – qu’il s’agisse de la peau ou du produit. Dans les deux cas, il s’agit de savoir-faire, de technique et de passion transmise.

Une mémoire rebelle et prolétaire

Ce qui rapproche encore plus la cuisine canaille et le tatouage, c’est leur dimension de mémoire collective. Ces deux pratiques ont longtemps été méprisées par les élites, reléguées dans les marges sociales, qualifiées de grossières ou indignes. Et pourtant, elles étaient vivantes, vibrantes, populaires. Elles appartenaient aux ouvriers, aux marins, aux voyageurs, aux rebelles : à ceux qui, loin des projecteurs, gravaient leur histoire dans leur chair ou la racontaient autour d’un plat partagé.

Manger une joue de bœuf longuement mijotée ou se faire tatouer un souvenir de vie, c’est renouer avec cet héritage prolétaire, avec cette mémoire rebelle et populaire. C’est affirmer un choix, parfois à contre-courant, mais toujours sincère.

Gourmet & Glouton : l’esprit canaille et le goût du partage

C’est exactement ce que nous aimons et recherchons chez Gourmet & Glouton, à ChaudesAigues : ni or, ni étoile, juste le plaisir de partager un bon plat, un bon vin, bref une tranche de vie entre amis ou en famille. Ici, la cuisine canaille n’est pas un concept marketing, c’est une philosophie : celle de l’authenticité, du vrai, de la simplicité.

Et le tatouage, dans un autre registre, apporte ce même partage. Il scelle un moment, crée un lien, laisse une trace indélébile du vécu. Il est à la peau ce que les plats canailles sont à la mémoire : un marqueur, un témoin, un héritage.

Ni la cuisine canaille ni le tatouage ne cherchent à plaire à tout le monde. Ils parlent à ceux qui savent goûter la profondeur de leur histoire.

📍 Gourmet & Glouton – 8 rue Notre-Dame d’Août, 15110 ChaudesAigues
📞 04.71.20.20.00
🌐 www.gourmet-glouton.fr

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