Le boudin noir est l’une des plus anciennes charcuteries connues. Il aurait été inventé durant l’Antiquité par un cuisinier grec nommé Aphtonite.
Considéré comme un plat “canaille” au Moyen Âge, le boudin noir était dégusté dans les tavernes.
Aujourd’hui, on ne le consomme plus seulement dans les tavernes, mais en toutes occasions. Au fil des siècles, le boudin noir a donné naissance à de nombreuses spécialités, variant selon les coutumes et habitudes régionales, voire locales. Certaines recettes ont évolué, tandis que d’autres sont restées sensiblement identiques. Le boudin de Paris, par exemple, n’a conservé que les oignons de sa composition épicée du Moyen Âge.
Autrefois, le boudin était fabriqué au moment où l’on tuait le cochon. Juste après l’abattage ou le dimanche suivant, il était de coutume d’organiser un traditionnel « repas boudin », réunissant parents, voisins et amis.
Aujourd’hui, il s’accompagne volontiers d’une purée de vitelotte, une pomme de terre à la chair violette aussi belle que goûteuse, qui apporte une touche d’originalité et d’élégance à ce mets ancestral. Venez le déguster cette fin de semaine chez Gourmet et Glouton et redécouvrez ce classique avec gourmandise !
L’histoire de Chaudes-Aigues est étroitement liée aux traditions culinaires locales, et en particulier à la préparation du cochon. La source du Par, célèbre pour ses eaux chaudes atteignant 82°C, jouait un rôle essentiel dans cette préparation : elle servait à parer les cochons, facilitant le nettoyage de l’animal juste après l’abattage. Peu après, la fabrication du boudin noir pouvait débuter, dans un respect des traditions ancestrales où chaque étape, du parage à la cuisson, s’effectuait en communauté. Ce boudin noir, l’une des plus anciennes charcuteries connues remontant à l’Antiquité, faisait alors l’objet d’une dégustation conviviale et festive, juste après sa préparation.
Les terres de Chaudes-Aigues témoignent elles aussi de cette histoire ancienne. Lors de travaux réalisés il y a quelques années, des vestiges antiques ont été découverts dans le sol, rappelant la profondeur historique des pratiques locales. Tout comme la cuisine auvergnate, ces vestiges mériteraient d’être exposés pour honorer un patrimoine culinaire et culturel unique, ancré dans les racines de cette région.
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